Chez Soi, Demain Maintenant

Exposition collective. 
Artothèque de Vitré. 

26 april au 19 juillet 2019. 

David Michael Clarke avec Valentin Alizer, Patrice Carré, Dominique Delpoux, Tristan Diguet, Christelle Familiari, Nils Guadagnin, Jean-Olivier Hucleux, Anabelle Hulaut, Robert Indiana, Christian Marclay, Pascal Mirande, Marion Norman, Pauline Pô, Atelier Polyhedre, Babeth Rambault, Tapio Wirkkala.

Vue de l’exposition collective, « Chez soi, demain maintenant ». L’Artothèque de Vitré, Vitré. 2019. Photo David Michael Clarke. © ADAGP, Paris 2019 / David Michael Clarke & les artistes.

Cette exposition prend comme point de départ le célèbre collage, Just what is it that makes today’s homes so different, so appealing ? réalisé par Richard Hamilton en 1956. Afin d’évoquer chaque élément constituant l’image, je n’ai pas seulement fait appel à ma propre pratique artistique, j’ai cherché des talents dans mon entourage, dans la collection de l’artothèque de Vitré communauté, au FRAC Bretagne, et même au Musée d’art moderne, le Centre Georges Pompidou.

Cette exposition est liée à un contexte, des rencontres, et des discussions qui traversent l’histoire de l’art et une histoire plus personnelle. Lorsque j’ai commencé ma résidence mission il y a environ trois ans, Isabelle Tessier, directrice de l’artothèque de Vitré, m’a informé que l’espace de prêt allait être réaménagé pour accueillir notamment la galerie d’exposition. Une des hypothèses de cet aménagement était la construction d’une mezzanine ; l’artothèque comprendrait alors deux étages avec un escalier pour passer de l’un à l’autre. En imaginant un escalier au milieu du futur lieu d’exposition, j’ai pensé à l’œuvre d’Hamilton et j’ai souhaité élaborer une exposition qui restituerait l’idée d’un espace domestique et composite.

Le mobilier :

Afin de définir l’espace d’exposition et d’évoquer chaque élément constituant l’image d’origine, j’ai commencé à dessiner le mobilier, notamment deux fauteuils et un canapé-lit. Il n’est pas habituel de dormir au sein d’une exposition. Il m’est pourtant arrivé d’y passer deux nuits. La première fois, c’était sur une invitation d’Anabelle Hulaut lors de son exposition Villa Dourven. La deuxième fois c’était à Nègrepelisse lors de mon exposition Madame Orain et la Mogette Magique. À cette occasion, j’ai intégré deux couchettes à la structure architecturale principale de la « maison » de madame Orain.

En général, je trouve les canapés convertibles très lourds visuellement. Ceci est sans doute dû au volume massif nécessaire pour cacher le mécanisme de pliage. J’ai voulu proposer quelque chose de léger et de sculptural comme la série Westside du designer Ettore Sottass. Ce mobilier est constitué principalement de formes carrés et triangulaires. Ici, j’ai décidé d’intégrer le rond.

La vitrine que j’ai dessinée est à la fois inspirée par le téléviseur au fond du collage d’Hamilton et par le grand ensemble architectural dit « Maison Rouge » qui se trouve dans le quartier sud de Vitré.

L’ensemble constitue les premiers éléments d’un salon où je souhaitais convier d’autres artistes et designers dans le but de tisser un réseau de relations et de connexions qui persistent dans nos foyers d’aujourd’hui comme d’hier et d’hier comme demain.

Le deuxième élément constituant que j’ai souhaité aborder est le tapis. Pour son collage, Hamilton a évoqué la texture d’un tapis en utilisant une photographie quasi-aérienne des personnes sur la plage de Whitley Bay sur la côte nord-est d’Angleterre. Ce lieu résonnait personnellement, car ma grand-mère a passé son adolescence dans cette ville et elle m’en avait raconté des histoires trépidantes. Aujourd’hui, les photographies aériennes que l’on voit sont souvent des photographies prises pendant des festivals de musique ou des manifestions politiques. En 2016, alors que commençais mon projet à Vitré, les militants britanniques étaient en pleine campagne pour ou contre le « Brexit ». Les personnes qui manifestaient en faveur de l’UE portaient des vêtements de couleur jaune et bleu et j’ai entrepris la tâche de dessiner, pixel par pixel, une grande tapisserie, tissée à Felletin, illustrant ces manifestations.

Les personnages :

Le collage d’Hamilton fait ressortir deux figures centrales : la figure érotique de la femme parfaite correspondant en tous points aux critères de beauté de l’époque et la figure forte de l’homme sous les traits d’un bodybuilder tenant une gigantesque sucette comme s’il s’agissait d’une raquette de tennis. Dans la collection de l’artothèque, Isabelle Tessier m’a présenté un diptyque photographique de l’artiste Dominique Delpoux montrant un bodybuilder en compétition et au repos en tenue civile. Lors d’un périple en Occitanie j’avais déjà pu rencontrer Dominique Delpoux et découvrir son travail qui explore des questions sociales traversées par l’identité, le temps et la différence.

Dans l’œuvre d’Hamilton, la femme fait l’objet de plusieurs représentations. La figure centrale représente la femme érotique, presque nue, assise sur le canapé avec un abat-jour sur sa tête. Il s’agit ici de la « femme-objet » ou « femme-trophée », qui est perçue comme faisant partie du décor. Une seconde représentation de la femme figure en haut des escaliers, passant l’aspirateur, fait référence à la parfaite ménagère. Enfin, la troisième représentation de la femme se trouve sur l’écran du téléviseur ; elle apparait souriante et au téléphone, comme une parfaite hôte. Hamilton fait visiblement référence ici au contexte des années 1950 dont la société exigeait l’impossible aux femmes. Comme dira le mannequin Jerry Hall des années plus tard : « Ma mère m’a toujours dit qu’il était facile de garder un homme. Il suffit d’être une servante au salon, un cordon-bleu à la cuisine et une pute au lit. » Pour réfléchir et réagir à cette question de la représentation de la femme, j’ai demandé à la styliste Pauline Pô de réaliser de nouvelles créations, dans l’esprit du collage d’Hamilton, ce qu’elle fait d’ailleurs souvent, avec des éléments et objets récupérés.

Dans le collage, la femme en haut de l’escalier (sans doute une référence à l’œuvre Nu descendant l’escalier (1912) de Marcel Duchamp) est reliée à un très long tuyau à un aspirateur révolutionnaire : Le Hoover Constellation. Cet aspirateur utilise la force de l’air évacué pour créer un coussin d’air sur lequel il flotte comme un aéroglisseur. Sa production a commencé dans les années cinquante et a continué jusqu’aux années quatre-vingt. J’ai pu trouver deux vieux modèles aux puces. L’un est dans un très bon état, l’autre nécessite une nouvelle poignée. La poignée d’origine est sculptée et aérodynamique. J’ai demandé à un de mes étudiants, Tristan Diguet, d’utiliser les nouvelles technologies mises à notre disposition pour créer la poignée du 21ème siècle.

La troisième femme dans le collage m’a fait tout de suite penser à une œuvre spécifique. En 1995, l’artiste américain Christian Marclay réalisait un de ses chefs-d’œuvre, Telephones, une courte vidéo montée à partir de plusieurs clips venants principalement des films hollywoodiens. Les acteurs sont progressivement surpassés par le téléphone qui devient la vraie « star » de l’œuvre. Cette vidéo est prêtée par le Centre Georges Pompidou.

Les objets :

Dans le collage d’Hamilton, il y a au pied du bodybuilder un ancien enregistreur à bandes. La machine a été réalisée par une vieille entreprise britannique, Boosey & Hawkes. Cet enregistreur m’a fait penser au travail de Patrice Carré. Celui-ci bascule sans cesse entre volume sculptural et volume sonore. J’ai découvert le travail de Patrice chez Amélie et Joël Hubaut. Patrice a été un des premiers étudiants de Joël. Durant l’été 2000, j’ai eu occasion de vivre dans une pièce de Patrice. Il avait modifié une maison pour un événement artistique intitulé Parcours Contemporain à Fontenay-le-Comte. Au même moment, Anabelle Hulaut et moi avons été nommés artistes en résidence dans cette ville et par conséquence nous avons habité pour quelques mois, la « maison » de Patrice. Devant la fenêtre de la chambre que nous occupions, les volets mécanisés battaient toute la journée et notre salon était une installation sculpturelle. Mais la première fois que j’ai rencontré Patrice Carré, c’était lors de l’exposition Oxymory en 2003, organisée par Joël Hubaut dans le Pavillon de Normandie. Je garde toujours un fort souvenir de notre conversation, assis sur les bords du quai de l’Orne, les jambes balançant dans le vide. Par la suite, Patrice et moi avons pu profiter d’expériences, expositions et résidences inter-croisées : d’abord à la galerie du Dourven en Bretagne, puis en Normandie, où chacun a été invité pour faire des résidences consécutives. En cherchant une œuvre pour évoquer l’enregistreur, nous avons finalement retenu, Les rotos de l’été, réalisée en 2008 et conservée au FRAC Bretagne.

Au milieu du salon du collage d’Hamilton se trouvent plusieurs objets sur une table basse : une tasse de café, un avion en papier, un bougeoir, des livres, une boîte de conserve assez surprenante contenant du jambon. En écho à cette table, j’ai décidé de réactiver une sculpture que j’ai réalisée en 2002 et qui s’intitule Life after John. Cette table est un hommage à John Calcutt, professeur de théorie de l’art à Glasgow School of art ; une figure emblématique de la scène artistique écossaise. Je réactive souvent des œuvres anciennes de mon répertoire, et cette fois, j’ai décidé de changer certains éléments de cette pièce pour des objets qui entrent en résonnance avec le collage d’Hamilton.

Sur la table, j’ai placé une vidéo réalisée par l’artiste Babeth Rambault qui est surtout connue comme sculpteur. Ses matériaux de prédilection sont souvent des objets et trouvés, abandonnés sur le trottoir et ses gestes sont souvent rudimentaires. Son regard est toujours affuté pour repérer l’absurde. Dans cette vidéo, une tranche de jambon se roule et se déroule sur sa planche pendant qu’une voix-off répète le mot « jambon ». La voix est rythmée par l’élasticité de la charcuterie. Cette pièce est aussi énigmatique que la boîte du jambon dans le collage de Hamilton.

La présence des verres et du pichet du grand designer finlandais est plus anecdotique, mais elle révèle néanmoins des perspectives sur mon parcours artistique, de ma jeunesse à aujourd’hui. Tapio Wirkkala est surtout connu pour son mobilier et ses objets en verre. Il a remporté le Grand Prix de la Triennale de Milan en 1951. Par la suite, il a créé Ultima Thule, un service en verre pour la première classe dans les avions de Finnair. J’ai découvert le travail de Tapio Wirkkala et d’autres créateurs scandinaves lors de ma scolarité et surtout grâce à mon enseignante Marion Norman, elle aussi designer. L’an dernier, toujours dans le cadre de ma résidence-mission, j’ai accompagné Isabelle Tessier à une manifestation d’art contemporain intitulée Rendez-vous à Saint-Briac, pour présenter une de mes vidéos. Lors de notre séjour, nous avons découvert un pichet incongru de Tapio Wirkkala dans la location que nous avions. Voyant mon intérêt pour cet objet, Isabelle a fait une offre à la propriétaire puis me l’a offert comme souvenir. Plus tard, lors d’un appel téléphonique, j’ai raconté cette histoire à Marion. Elle m’a dit, « La prochaine fois que tu me rends visite, je te donnerai les verres qui vont avec ». Ainsi ces objets en verres représentent deux femmes, deux figures fortes, qui m’ont accompagné durant une partie de mon aventure artistique.

Sur ma table, il y a une petite boîte en plexiglass et argent. C’est le travail de Marion lorsqu’elle était étudiante à Hornsey Collège of Art, Londres, dans les années 1960. J’ai redécouvert le travail de Marion récemment quand je suis allé la voir dans sa nouvelle maison. Cette « boîte à cigarettes » était endommagée. Cela m’a rendu triste. J’ai récupéré les pièces et les ai emmenées à mon école, les beaux-arts du Mans. Avec nos nouvelles machines numériques, j’ai pu reproduire et remplacer les éléments brisés. Cela m’a fait penser de nouveau à Richard Hamilton. Hamilton a beaucoup étudié le travail de Marcel Duchamp, le jeune artiste considérant ce dernier comme un « maître ». Quand le chef d’œuvre, Le Grand Verre, a été fendu, c’est Hamilton d’ailleurs qui a été chargé de sa restauration.

Dans et sur la vitrine se trouvent plusieurs pièces en céramique issues de deux univers distincts, celui de Christelle Familiari, et celui de Baptiste Ymonet & Vincent Jousseaume, qui travaillent sous le nom de « Atelier Polyhedre ». Le travail de Christelle est très intuitif, lié au corps et aux gestes qu’il produit. Au début de sa carrière artistique, sa production manuelle d’objets était associée à ses performances, personnelles et politiques. Aujourd’hui, ayant traversé une longue période de recherche axée sur la relation entre forme et matériau, elle produit des objets hybrides, sculpturaux et utilitaires. L’approche de Baptiste et Vincent est d’abord conceptuelle, puis élaborée à travers le croquis et des expériences de formes et de matériaux dans l’atelier. Leurs pièces composites sont souvent constituées de formes géométriques (quelques fois organiques) combinées à d’autres formes issues de la vie quotidienne. Le résultat est la création d’un univers surréel, étonnant et troublant. En 1999, quand je suis arrivé en France, Christelle était une diplômée récente de l’école des beaux-arts de Nantes, et Vincent était toujours étudiant dans la même école. Ils étaient parmi mes premières rencontres artistiques sur le continent.

Dans le coin le plus lointain du salon, Hamilton a décidé de placer un lampadaire couronné par un abat-jour « Ford ». Bien que motard, je ne suis pas fanatique du milieu automobile et pétrolier. C’est d’ailleurs le contraire. Je me suis donc trouvé face à une impasse quant à quoi faire à partir de cet objet. Il y a un an j’étais en train de vider l’ancien garage de mon père qui était décédé quelques années auparavant. Je suis tombé sur un badge de pare-chocs pour l’exposition universelle, Osaka 1970. Cette exposition a été le chef d’œuvre du grand architecte « métaboliste » Kenzo Tange. Tange souhaitait rassembler la sagesse de tous les peuples du monde, créer un lieu d’échange et stimuler des idées. J’ai été surpris que mon père ait acheté un tel badge à accrocher à sa voiture. À l’artothèque, j’ai découvert une lampe Orbital, créée par le designer Ferruccio Laviani en 1992. Elle est une de mes lampes préférées. Elle me rappelle les peintures de Jean Arp. Un fragment de cette lampe a été cassé. J’ai décidé de travailler le logo d’Osaka 1970 pour qu’il soit utilisable comme l’élément manquant.

L’imagerie :

Par association d’idées, j’ai décidé d’inclure un portrait de Marcel Duchamp pour figurer le portrait de cet homme très 19ème figurant sur le mur jaune du collage d’Hamilton. Personne ne semble savoir qui il est et d’où cette image provient. Quoi qu’il en soit, il représente sûrement un ancêtre. Après réflexion je me suis dit : « Pour Hamilton, qui peut représenter la génération précédente mieux que Marcel Duchamp ? » C’est donc une œuvre de l’artothèque, une lithographie de Jean-Olivier Hucleux réalisée en 1986, que j’ai choisie pour cette exposition.

De la collection de l’artothèque, j’ai également décidé d’intégrer une sérigraphie de Robert Indiana. La raison principale, sans doute liée à mon apparent optimisme éternel, est parce que j’ai souhaité remplacer le mot « romance » par le mot « love ». La deuxième explication est une histoire de reprises multiples. En 1992, profitant de la nouvelle technologie numérique, Hamilton lui-même a repris son œuvre célèbre. Dans cette deuxième version il a incorporé une image réalisée par le collectif d’artistes canadien, General Idea qui avaient repris, à la fin des années 80, le Love d’Indiana en Sida.

Retournant au salon représenté dans le collage de Hamilton, deux fenêtres donnent sur la rue. En face, on peut apercevoir un cinéma. Le film à l’affiche est The Jazz Singer, premier film parlant de 1927, qui annonçait une nouvelle ère moderne pour le septième art. Accrochée au milieu de l’autre mur, et réalisée à partir d’un découpage de bande dessinée, se perçoit une affiche, « Young romance ». L’ensemble de ces deux éléments, combiné à la critique de la place de la femme affirmée par Hamilton, m’a fait penser à Anabelle Hulaut et son projet de film, Les Vacances de Melle Hulaut. Anabelle possède le réflexe rare, celui de « voir et penser autrement », comme un détective. Ses sculptures elle les pense comme des films et ses films comme des sculptures. Ainsi son monde est un monde où tout devient possible, les utopies réalisables.

Le salon, dans le collage d’origine, n’a pas de plafond, ni de toit. Il est ouvert au ciel étoilé avec une vue sur une planète gigantesque. En fait c’est une image de la terre vue d’un satellite. En 1956, l’homme n’a toujours pas atteint la lune, mais la « space race » avait bel et bien commencé. Isabelle Tessier m’a parlé des dessins de Pascal Mirande, photographe plasticien, notamment grand fan et collectionneur de Tintin. Et en regardant attentivement ce satellite qu’il a réalisé au stylo à bille noire, on pense à Objectif Lune d’Hergé.

Les plantes :

Dans le collage d’Hamilton, en plus des nombreux objets, il y a deux plantes : une petite de table que je n’arrive pas à identifier et une grande Monstera Deliciosa. Lorsque j’étais en train de réfléchir à la façon dont j’allais évoquer le monde naturel d’une manière artistique, j’ai reçu un email de mon ami Nils Guadagnin me montrant ses nouvelles créations. L’image d’une sculpture énigmatique m’a sautée aux yeux et j’ai contacté Nils toute de suite pour demander un prêt. Nils s’intéresse autant à l’objet délicat qui peut être levé par un léger souffle, qu’un arbre qui peut être déraciné par un ouragan avant d’être lâché sur une maison.

Le journal :

Sur un fauteuil du collage d’Hamilton, il y a un journal « oublié ». J’ai voulu éditer un journal comme une sorte d’« exposition dans une exposition », un journal qui porterait des nouvelles des artistes de demain. J’ai donc demandé à Valentin Alizer, jeune diplômé d’ESAD-TALM de devenir rédacteur-en-chef de ce projet unique, de prendre contact avec d’autres anciens étudiants. La publication de ce journal est l’occasion de rassembler plusieurs générations d’artistes que j’ai pu rencontrer pendant dix-huit années d’enseignement, comme un regard vers l’avenir.

Corrections: Anabelle Hulaut, Marina Aubin et Isabelle Tessier.

Voir aussi:
Mobilier Sunnyside
La Vitrine de Vitré
Tapisserie pour l’Europe
Orbital Osaka Banpaku
Post-Post Avant-Poste
La vie après John
Holophane Judd

Liens:
L’Artothèque de Vitré
Ecole supérieure d’art et design, Tours Angers Le Mans
Valentin Alizer
Patrice Carré
Dominique Delpoux
Christelle Familiari
Nils Guadagnin
Anabelle Hulaut
Robert Indiana
Pascal Mirande
Pauline Pô
Atelier Polyhedre
Babeth Rambault